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Au début du mois de juin, Patrick Arsenault, directeur général du Collège Nordique, s’est envolé vers la Finlande pour participer à l’assemblée annuelle de l’University of the Arctic (UArctic), un réseau international qui rassemble des établissements d’enseignement, des personnes chercheuses et des personnes décideuses engagées envers l’avenir des régions circumpolaires. Il était accompagné de Camilia Zoe-Chocolate, personne enseignante de tłı̨chǫ au Collège Nordique, dont la présence a renforcé la portée linguistique et culturelle de cette représentation. Ce déplacement s’inscrivait dans une volonté claire : faire entendre la voix des francophones du Nord canadien au sein des discussions portant sur l’Arctique d’aujourd’hui et de demain.
« Pour nous, c’était essentiel d’assumer pleinement notre rôle de membre à UArctic, mais aussi de rappeler que les réalités linguistiques et culturelles minoritaires doivent avoir leur place dans ces échanges internationaux », explique Patrick Arsenault.
L’un des moments forts de sa participation a été sa prise de parole lors de l’assemblée plénière, où il a pu souligner l’obtention officielle de l’accréditation du Collège Nordique. Il en a profité pour remercier les membres du réseau pour leur soutien, tout en mettant en lumière les avancées récentes de l’établissement. C’était une occasion concrète de réaffirmer notre présence au sein du réseau et de mettre en valeur les progrès du Collège.
Mais ce déplacement allait bien au-delà d’une simple représentation. Il marquait le point de départ d’un projet porteur : l’idée de créer un nouveau réseau thématique au sein de UArctic, consacré aux langues et cultures minoritaires ou fragilisées en contextes nordiques. L’initiative a rapidement trouvé écho auprès de plusieurs établissements. L’un des échanges les plus marquants à ce sujet a eu lieu avec le professeur Daniel Chartier (UQAM), titulaire de la Chaire UArctic sur l’imaginaire du Nord, de l’hiver et de l’Arctique.
« Grâce à lui, j’ai mieux compris les étapes gagnantes pour établir un réseau thématique. Il m’a notamment conseillé de lancer des conversations ou des événements dès l’automne, même si le réseau n’est pas encore officiel. Cela renforcerait notre dossier de candidature, alors on va suivre ses conseils », précise Patrick.
Ensemble, ils ont aussi réfléchi à la terminologie du projet. Le terme « minoritaire » a été questionné, au profit d’une notion plus fine : celle de cultures ou langues « fragilisées ». Le professeur Chartier a également partagé plusieurs projets en lien avec le Nord, dont un programme d’échange entre l’UQAM et une université norvégienne.
« La diversité linguistique fait partie des grandes richesses du Nord, mais elle reste trop souvent absente des discussions internationales. En initiant un espace de dialogue et de collaboration sur ces enjeux, on souhaite outiller nos communautés et créer des ponts entre les savoirs, les pratiques et les territoires », ajoute Patrick.
Le futur réseau permettrait aussi de rassembler des pratiques dispersées :
« Il y a de très belles choses qui se font dans plusieurs coins du monde autour du gaélique, du suédois, du français ou des langues autochtones, mais on ne connaît pas toujours les bons coups des autres. Ici au Collège, nos collaborations avec le gouvernement tłı̨chǫ nous ont permis d’aller plus loin en travaillant ensemble. Imaginer quelque chose de similaire à l’international serait une suite logique, et surtout très inspirante. »
Les prochaines étapes s’organiseront dès cet automne, avec des échanges informels et quelques initiatives pilotes menées avec les partenaires intéressés. L’objectif demeure de déposer un dossier de création de réseau en février.
Pour Patrick Arsenault, cette mission confirme que le Collège Nordique est bien positionné pour jouer un rôle de premier plan :
« Oui, on prend le lead. On se positionne comme un acteur incontournable quand on parle des langues et cultures minoritaires ou fragilisées dans des contextes nordiques. C’est aussi très symbolique qu’un établissement canadien soit à l’origine d’une telle initiative, compte tenu du bilinguisme canadien et de la vitalité des nombreuses langues autochtones encore parlées aujourd’hui. »
Enfin, il rappelle l’importance de la collaboration dans les milieux à faible densité :
« On a tout intérêt à travailler ensemble. Ce serait une erreur de penser que nos langues, nos cultures et nos réalités doivent se défendre de manière isolée. »
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